Depuis 5 ans, Earth Hour est un évènement mondial organisé tous les derniers samedi du mois de mars par WWF (Fonds mondial pour la nature) et Sydney Morning Herald, un grand quotidien australien.
De 20h30 à 21h30 (heures locales), de nombreux monuments et places emblématiques coupent leurs éclairage et autres postes de consommation non essentiels. Les particuliers sont appelés à faire de même chez eux.
De la place Tahrir au Caire à l’Empire State Building, en passant par l’opéra de Sydney ou la tour Taipei à Taiwan, sans oublier la Tour Eiffel ou Notre Dame de Paris, tous ces lieux sont plongés dans l’obscurité pendant le temps de l’opération. L’événement a pris une ampleur mondiale. En 2012, ce sont plus de 1200 monuments qui ont participé à la manifestation à travers le monde.
une question se pose naturellement suite à cet événement : quel est l’impact sur la consommation globale ?
En prenant l’exemple de la France et les données de consommation fournies par RTE, il est possible de comparer les consommations du samedi 31 mars avec celui d’un autre samedi du mois de mars.
Deux remarques sur cette courbe
- La différence de consommation entre les deux courbes peut s’expliquer par la météo, plus clémente le 31 mars 2012 en France
- La comparaison s’effectue en GMT+2 (la France a changé d’heure entre les deux dates)
Les deux courbes suivent globalement les mêmes ondulations. Cependant, en regardant plus précisément aux alentours de 20h45, une légère « cassure » apparait sur la courbe du 31 mars qui n’a pas sa semblable sur la courbe du 17 mars, peut-être trouvons-nous là les effets de Earth Hour ?
Si l’impact de cette heure « sans » électricité, est difficilement quantifiable, en 2009 RTE avait indiqué qu’une « économie de 1% de la consommation d’électricité » soit 800MW (équivalent à la consommation journalière d’une ville comme Lyon) avait été réalisé.
Au dela de ce chiffre symbolique, Earth Hour est avant tout l’occasion de sensibiliser tous les citoyens du monde et leurs gouvernements sur les enjeux liés à la surconsommation d’énergie et de mettre en avant l’impact de l’activité humaine sur le changement climatique.
Earth Hour s’affiche donc comme un appel à tous pour un changement de politiques énergétiques.
L’évènement a ses détracteurs qui soulèvent des polémiques chaque année (Amplification des émissions de GES lors du rallumage, fragilisation du réseau, risque de blackout…) mais rappelons, comme le fait d’ailleurs RTE, que ce type d’action doit nous encourager à la modération de notre consommation d’énergie tout au long de l’année. Rendez-vous le samedi 30 mars 2013 ?
Pour lire plus d’articles sur le secteur de l’énergie, cliquez ici.