De plus en plus d’entreprises s’engagent sur la voie de la RSE – Responsabilité Sociétale d’Entreprise. Qu’il soit le fruit de la pression collective, d’une véritable prise de conscience des dirigeants, d’une recherche de notoriété, ou de toutes ces raisons à la fois, ce mouvement des entreprises vise à mieux prendre en compte les enjeux du développement durable en limitant leur impact social, économique et environnemental dans l’exercice de leur activité.
En matière de protection de l’environnement, en particulier, l’avènement du « tout numérique » auquel on assiste dans nos sociétés depuis plusieurs années a mis en lumière l’impact des technologies de l’information sur l’environnement, et la nécessité d’une utilisation plus responsable de l’IT. Dans son rapport Smart 2020, le Climate Group estime qu’il serait possible de réduire les émissions de CO2 de l’ensemble de l’économie d’environ 15 % à l’horizon 2020 en agissant sur les technologies de l’information et de la communication. Les systèmes d’information des entreprises ont un rôle clé à jouer dans l’atteinte de cet objectif.
L’engagement des DSI pour la protection de l’environnement
L’industrie informatique s’est emparée du sujet et propose aux entreprises de nombreuses solutions et évolutions technologiques désormais matures, qu’il s’agisse d’optimiser la consommation électrique des infrastructures IT, de systématiser le recyclage dans les cycles de production, ou encore de faciliter le travail à distance et ainsi limiter les déplacements.
Et les entreprises suivent. A l’occasion de leur transformation progressive, elles s’engagent vers la voie du green IT, par exemple en investissant dans des datacenters réduisant leur empreinte carbone.
Des budgets informatiques green
Mais cette approche au sein des DSI est encore trop souvent le fruit d’un opportunisme éclairé plus que d’une conviction profonde sur la nécessité d’agir pour préserver l’environnement. Et en ces temps de crise, dégager les budgets nécessaires pour « investir plus pour plus de green » est difficile, même avec la promesse d’économies à la clé sur la facture énergétique de l’entreprise. Pourtant, lorsque les investissements ne peuvent être différés, l’erreur serait de renoncer à leur dimension green, car il faudrait alors attendre plusieurs années, avec le prochain cycle d’investissements, pour avoir l’opportunité de limiter son impact sur l’environnement par la mise en œuvre de solutions de green IT.
Vers un nécessaire changement des mentalités
D’autres leviers que financiers peuvent être actionnés pour engager les DSI sur la voie d’une IT plus responsable. Les démarches de green sourcing par exemple, qui visent à privilégier les fournisseurs qui agissent eux-mêmes pour préserver l’environnement. Ou bien encore la mise en place d’indicateurs pour mesurer la performance environnementale de la DSI et de son portefeuille de projets, au même titre qu’il existe aujourd’hui des indicateurs de performance économique et de qualité de service.
Alors, formulons ensemble le vœu que 2012 soit l’année du changement culturel qui fera de l’environnement une préoccupation au cœur de toutes les activités de la DSI. Et soyons tous les acteurs de ce changement !