2011 aura été marquée par la résurgence de la crise laissant son empreinte sur tous les secteurs de l’économie. Les grandes entreprises ont naturellement souffert de ces conditions avec :
- Des marchés qui continuent à exiger de fortes rentabilités ;
- Des sources de financement qui se tarissent, réduisant ainsi les capacités de financement pour conduire des grands chantiers (métier ou SI) ;
- Des clients de plus en plus soucieux qui limitent voire reportent leurs achats.
Cette nouvelle période de crise, comme les précédentes, va modifier l’écosystème, le positionnement des entreprises et les modes de consommation.
Les entreprises sont donc amenées à financer les investissements qui leur assureront de traverser la crise en minimisant les impacts tout en réalisant de profondes transformations.
Si l’obtention des fonds est primordiale en ces temps de crise, elle ne garantit pas pour autant l’atteinte des résultats. Seules les entreprises qui ont la capacité à faire travailler ensemble métier et SI pourront prétendre mener sereinement leurs transformations.
Synergie dans l’émergence des nouveaux services
De plus en plus, les services tiennent compte des usages (situations de consommation) et donc des médias pouvant les supporter (moyens pour consommer ou accéder aux services). S’il est de la responsabilité du métier de définir les cas d’usage, la DSI a toute sa légitimité pour porter l’innovation au cœur des métiers en travaillant sur les médias. Avec l’internet mobile, les réseaux sociaux ou demain les tablettes, le SI et le métier deviennent des prescripteurs complémentaires. La DSI propose ainsi au métier des moyens pour supporter de nouveaux usages et participe alors au développement de nouveaux services.
Synergie dans la mise en œuvre des projets
De nombreux programmes pluriannuels nécessitent des ajustements de trajectoire afin de tirer parti des enseignements des chantiers déjà réalisés. Ainsi, dans les programmes multicanaux, le niveau d’automatisation d’un processus de vente vu de l’entreprise cède souvent le pas au besoin de « proximité » vu du client. La DSI est alors porteuse de valeur lorsqu’elle met en œuvre des solutions autorisant un tel changement de paradigme. Parallèlement, en demandant des cycles de livraison plus courts pour ses programmes de distribution, le métier oblige la DSI à rendre son cœur de SI plus facilement accessible et à mettre en œuvre des moyens de découplage (producteur, distributeur) pour l’ensemble du SI.
Synergie dans la définition et la conduite des grands chantiers de transformation
Aujourd’hui, les évolutions majeures du métier ont un impact sur le SI et réciproquement. Toutefois, l‘historique de l’entreprise combiné à l’évolution rapide des technologies a contribué à l’émergence de SI souvent peu alignés sur le métier. Cet état de fait diminue la capacité des entreprises à conduire des programmes dans des délais courts. Les DSI doivent profiter de chaque chantier comme élément de synergie afin de compléter cet alignement et se mettre en situation de transformer « à la demande » le SI.
Les DSI se professionnalisent dans une vision « client / fournisseur » avec notamment le développement d’offres de services. Toutefois, le SI ne doit pas considérer le métier comme un simple client mais bien comme un partenaire. En effet, pour enclencher les actions côté SI, seule la vue métier permet de définir et prioriser les chantiers. De cette capacité à réconcilier les vues (métier et SI) et développer des synergies naîtront les leviers de la performance de demain.